duboscq a écrit:
espérons qu'il profite bien de son été
Oui merci
amo a écrit:
j'ai lu ton histoire avec grand intérêt.
Et moi la tienne de même !
amo a écrit:
Quand elle me le demande, je ne peux pas lui refuser même si je sais que les enseignants, généralement, n'aiment pas que l'on s'occupe des affaires d'école.
La lecture n'est pas qu'une histoire d'école et l'ensemble des apprentissages non plus d'ailleurs, heureusement !
Quand un parent me dit que son enfant veut lire, je lui conseille de répondre à toutes ses questions dans le cadre familial, que l'envie est le meilleur moteur et qu'il ne faut laisser passer aucune occasion, école ou maison.
J'ai du mal à comprendre qu'on focalise autant sur les difficultés graphiques d'un enfant alors que le reste va bien... et qu'on veuille y remédier par une punition écrite !
Son problème de feuille blanche en maths ressemble beaucoup à celui de mon fils (alors que c'est en théorie son point fort).
Et en fait, la réaction du directeur me semble caractéristique : seules les (bonnes) notes comptent aux yeux de beaucoup. C'est le formatage normatif (et élitiste).
Ce qui me frappe aussi, c'est que ces enfants subissent finalement tous les préjugés et le jugement de notre société : soit on n'ose pas les faire tester ou "faire valoir" leur statut d'EIP pour tenter d'éviter tout un tas de répercussions désagréables ou nuisibles pour eux, soit à l'inverse on ose et on se rend compte que quoi qu'il en soit, le résultat n'est guère plus encourageant...
Mais ce qui me fâche le plus, c'est que le plus ancien texte officiel qui fait référence aux EIP date de 2002 (suite au rapport Delaubier). Douze ans après, peu d'académies se sont réellement penchées sur le problème et quand bien même, localement les choses n'ont quasiment pas évolué.
La circulaire d'orientation et de préparation de la rentrée 2013 annonce un module de formation dans son paragraphe
Citation:
III.3. Mieux scolariser les élèves en situation de handicap et les élèves à besoins éducatifs particuliers :
[...]
Enfin, une attention particulière devra être accordée aux élèves intellectuellement précoces (EIP), pour qu'ils puissent également être scolarisés en milieu ordinaire. À cet effet, dès la rentrée 2013, chaque enseignant accueillant dans sa classe un élève intellectuellement précoce aura à sa disposition sur Éduscol un module de formation à cette problématique.
Mardi dernier, le principal du collège m'affirmait, pour dédouaner l'équipe de n'avoir rien mis en place, qu'ils n'avaient pas de formation !
Le voilà le module en question,
qui doit conduire les équipes à la réflexion :
Scolariser les élèves intellectuellement précoces (EIP)Amo, que ta fille ait enfin réussi à s'épanouir une fois arrivée en 2nde

me donne un peu d'espoir. Je me doute cependant qu'avec les dégâts causés sur mon gamin, le chemin sera sans doute encore tortueux et qu'un travail avec la psychologue spécialisée EIP et l'équipe pédagogique sera nécessaire pour lui redonner envie et confiance en lui.
Le point positif dans toute cette affaire, semble quand même être sa prise de conscience qu'avec cette reconnaissance, on va enfin s'occuper de lui et les efforts qu'il déploiera ne sont plus vains (en tous cas, espérons-le très fort). Il ose enfin faire des projets scolaires et attend avec impatience son affectation officielle afin que je prenne contact avec la proviseure.
